Graskop et ses environs

Mercredi
Ca y est ! Nous y sommes.
Un long voyage nous mène enfin à Johannesbourg, après plusieurs mois de préparation.
Nous arrivons un peu avant l’heure prévue. Les formalités d’entrée dans le pays sont relativement simples.
Nos bagages ne se sont pas perdus en chemin et nous les récupérons rapidement.
Tout est rondement mené et après avoir pris possession de notre titine de location, nous pouvons prendre la route, à gauche !
Il faut un peu de temps pour s’y remettre et je prends le volant un peu stressée; Pierre sera le copilote de cette première aventure sur les routes sud-africaines.
Google maps nous avait prévu 4h15 de route pour parcourir les 300 km jusqu’à notre première étape, Graskop.
Les autoroutes sont vraiment super bien entretenues et les premiers 200 km sont avalés dans les temps. L’idée étant de ne pas rouler trop longtemps de nuit, nous avions estimé l’heure d’arrivée vers 19h30.
Mais contrairement à ce que nous pensions, Google ne sait pas tout ! Il n’avait pas prévu que le gsm nous lâcherait, que nous allions perdre 15 min à chercher le chargeur et récupérer quelques % de batterie et notre itinéraire.
Et 15 minutes sous cette latitude font toute la différence lorsque le soleil se couche.
Google ne nous avait pas prévenus non plus que nous rencontrerions des « potholes » sur la nationale. Traduction = NIDS DE POULE.
Et dans la pénombre, nous en avons rencontré 2 qui n’ont pas été particulièrement sympas puisqu’ils ont eu raison d’un de nos pneus à 50 km de notre destination.
L’expérience de changer une roue sur le bord d’une nationale au milieu de nulle part, dans la nuit très noire est drôlement flippante et terriblement flippante. Finalement, il nous a fallu plus de temps pour comprendre le fonctionnement du petit cric tout moderne et replié, que pour changer la roue. Pierre a soudain crié Euréka et il n’a fallu qu’un clic pour ouvrir le cric … En fin de compte, nous avons perdu 30 minutes et nous arrivons dans le bled qu’est Graskop aux alentours de 21 heures.
Nous sommes affamés, assoiffés et la ville semble déjà dormir à poings fermés. Le Silver Spoon nous apparaît comme un mirage. La patronne est super sympa, tout comme l’endroit. Notre première aventure se clôture sur une terrasse, devant une savoureuse pizza et un délicieux vin … sud-africain, évidemment !

Jeudi
La découverte de la ville de jour est tout aussi peu passionnante que de nuit. Plutôt une grosse bourgade qu’une ville, Graskop compte 4.000 habitants et ses artères principales ne sont pas très animées.
Par contre, le petit-déjeuner au Harrie’s Pancake est parfait et nous requinque pour les premières explorations.
Malheureusement, le beau temps n’est pas vraiment au rendez-vous et le ciel est fort nuageux. Cela gâche assez fort le parcours de la « Route Panorama ».
Nous décidons de faire la journée cool pour récupérer du voyage et restons dans un périmètre d’une trentaine de kilomètres de Graskop
Premier point de vue : « God’s Window » et juste à côté, la forêt tropicale «Rain Forest ».

God’s window est une vue sur toute la vallée de la rivière


La région compte de nombreuses cascades et notamment, 2 sites « incontournables », peut-on lire :
Berlin Falls : situées à quelques kilomètres de God’s Window, cette chute tombe d’une hauteur de 80 mètres dans un bassin unique


Lisbon Falls : situées sur la route « Panorama », elle font une hauteur de 96 mètres et se perdent dans la crique Lisbon, un des affluents de la Rivière Blyde.


Nous sommes un peu déçus. C’est très touristique, les aires d’accès se ressemblent, et l’on y trouve les mêmes échoppes de souvenirs et les cascades ne sont pas très impressionnantes. Tout est balisé, barricadé et limité à zone de point de vue restreinte.
Nous manquons vraiment de chance avec le temps et nous terminons la première journée de visite dans le village – encore une fois (je sais, on se répète) très touristique de Pilgrim’s Rest – littéralement le repos de pèlerin
De l’or y fut découvert en 1873 et à partir de ce moment sa population a rapidement atteint 1 500 personnes, vivant de la prospection d’or.
Vers la fin du 19ème siècle, les concessions se retrouvèrent aux mains de la compagnie Transvaal Gold Minings Estates (TGME), qui débuta la prospection souterraine dans les mines.

L’activité prit fin en 1971, et le village fut vendu au gouvernement comme musée national.
TGME, désormais propriété de Simmers and Jack, reprit l’exploitation en 1998. L’architecture originale demeure cependant relativement inchangée, la localité ayant été déclarée monument national en 1986.
Le vieux cimetière témoigne de l’histoire de la localité. Toutes les tombes, où reposent généralement des uitlanders, sont orientées dans la même direction, à l’exception de la tombe du voleur – Robber’s Grave – elle est disposée de manière perpendiculaire aux autres tombes, afin d’insister sur l’infamie du voleur et en n’inscrivant aucun nom.
Il fut chassé du village suite aux vols commis. lors d’un vol dans l’une des tentes des prospecteurs. Ces tentes constituaient généralement la maison et un des seuls biens de ces prospecteurs, pouvant justifier de lourdes sanctions.

Retour au « bled » pour un peu de repos avant d’aller manger … et comme nous ne sommes pas très originaux, ou nous n’avons pas envie de réfléchir et d’explorer la ville à la recherche de nouveautés gastronomiques, nous retournons au Silver Spoon.

Vendredi
En route vers Blyde River Canyon. Dernière étape avant d’entrer dans le Krüger Park..
Dès le matin, le temps n’est pas top.
Sur notre chemin on visite les Bourke’s Luke Potholes.
C’est assez impressionnant !
Touts ces trous dans la roche sont créés par l’érosion.
C’est beau en couleurs, en formes.
Pour nous, le seul site digne d’intérêt et où l’on a envie de se poser un peu pour apprécier la beauté de la nature.

Et avant d’entrer sur le site, nous avons droit à une petite danse locale … c’est sympa et coloré.

 

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