Les Himbas – Peuple touristique et photogénique.
D’autres blogeurs et voyageurs font le topo sur l’histoire. Je ne m’y collerai donc pas. Mais j’ai trouvé deux blogs très explicites et bien écrits sur le sujet.
Namibie en Liberté – Les Himbas
Disons seulement que « Rencontrer les Himbas » est l’une des excursions phare dans la région Nord Ouest de la Namibie, le Kaokoland.
A l’origine peuple nomade venant du Botswana, du Zimbabwé, de l’Angola et des siècles auparavant, de la région du Nil en Egypte, les Himbas se sont sédentarisés et sont devenus principalement éleveurs agriculteurs.
On dénombre entre 10.000 et 15.000 himbas en Namibie qui vivent dans des campements, selon un rythme de vie, qui se veut collé aux rites ancestraux, refusant – soit-disant – la modernité.
Mais pour combien de temps encore ?
Le tourisme se développant et se démocratisant dans le pays et vers le pays -notamment les billets d’avions particulièrement low cost – les Himbas sont de plus en plus exposés à la modernité. Les anciens ont de plus en plus de difficultés à réfréner l’envie des jeunes de profiter d’une vie dite évoluée.
On les retrouve dans la capitale, Opuwo. Les jeunes découvrant la vie de la ville, la « modernité » et l’alcool (à l’instar des indiens d’Amérique cantonnés dans les réserves) et les femmes à moitié nues cotoyant les femmes du peuples héréro habillés à la mode des colons allemands qui les ont si bien massacrés.
Lors de la visite, l’un des problèmes auquel nous sommes confrontés, est justement la barrière linguistique. L’échange ne se fait qu’au travers d’un guide, qui est bien souvent, un Himba sorti du lot.
On ne peut que constater une certaine passivité dans les attitudes et les regards devant les blancs qui viennent découvrir le peuple rouge si photogénique.
Une espèce de zoo en quelques sortes ???
Pourquoi photogénique ?
Il y a d’une part, la notion de simplicité dans la tenue. Les femmes et les hommes vivant plus ou moins dans le plus simple appareil, seulement vêtus d’un pagne. Alors un peu de voyeurisme aussi ?
Par ailleurs, les femmes ont une notion de la beauté concrétisée par leur corps entièrement coloré de rouge. Un mélange de graisse et d’ocre, qui maquille la peau et la protège du soleil et des insectes.
Leurs coiffures sont particulières et impressionnantes et sont liées aux différentes étapes de leur vie de fillettes, jeunes filles, femmes et épouses.
Tout cela fait partie de la couleur locale qui les rend si photogéniques. Mais s’intéresse-t-on vraiment à leur histoire au terme des deux heures passées dans le campement ? La visite se termine invariablement par l’achat de l’une ou l’autre bricole artisanale – un bracelet ou deux, un collier – et l’on s’en retourne avec un sentiment de bonne conscience.
Mais je les regarde, encore aujourd’hui et je me dis qu’elles sont belles …
